Accompagné d’un florilège de musiciens virtuoses et de voix envoûtantes, ce concert a offert un dialogue sonore unique, fusionnant avec brio les sonorités orientales et les arrangements orchestraux occidentaux.
La soirée s’est ouverte sur une note émouvante avec la projection d’un court documentaire rendant hommage à l’héritage musical de feu Ouanès Khlijène, figure emblématique qui a su marier tradition et modernité.
Les témoignages vibrants de musiciens ont précédé l’entrée magistrale de Haythem Hadhiri, dont l’interprétation de « El Bostene » a instauré l’esprit collectif et fédérateur du projet, posant les bases d’une expérience musicale mémorable.
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« Dialogue des Cordes 2 » incarne la vision de Kamel Ferjani, qui croit en une musique universelle capable de transcender les frontières culturelles tout en préservant l’essence des répertoires patrimoniaux.
Ce projet ambitieux vise à moderniser la musique arabe, à lui insuffler un souffle nouveau et à l’ouvrir au monde.
Pendant deux heures, le public a été transporté à travers une mosaïque sonore, où chaque instrument jouait un rôle presque théâtral, tissant des récits musicaux uniques.
Les voix, puissantes et variées, se sont harmonieusement mêlées aux cordes, vents et percussions, créant une symphonie esthétique captivante.
Le répertoire, soigneusement orchestré, a débuté avec « Istekhbar », une composition originale de Ferjani, arrangée par Ouanès Khlijène, suivie d’« Elil Ya Rouhi » (paroles d’Adam Fethi), réinterprétée dans une version audacieuse. « Kabert Ya Ommi », écrit par Nizar Qabbani, a touché les cœurs par son hommage poignant à la figure maternelle.
Rihab Sghaier a brillé avec des reprises emblématiques telles que « Mahla Layali Ichbilia » et « Zahrét El Madaène », transportant le public dans un voyage émotionnel.
Slim Dammak a conquis l’audience avec des interprétations vibrantes d’« Ana Hawit » de Sayed Darwish et de la célèbre chanson algérienne « Ya Rayah » de Dahmane El Harrachi. Boutheina Nabouli, pilier de la scène tunisienne, a puisé dans le répertoire traditionnel avec des pièces comme « Mhayer Sika » et « Ah Ouaddaouni », insufflant une énergie authentique.
Le point d’orgue du spectacle fut l’interprétation collective d’« El Kamar El Massloub », sur des paroles du poète palestinien Tawfiq Zayyad et une musique de Hussein Nazik, arrangée par Ouanès Khlijène. Cette performance, empreinte d’humanité et d’engagement, a bouleversé le public, concluant la soirée en apothéose et réaffirmant les valeurs universelles de liberté et de justice portées par le projet.
Le public, venu en masse, a ovationné l’ensemble des artistes, saluant leur capacité à conjuguer héritage et innovation. « Dialogue des Cordes 2 » a non seulement célébré la richesse de la musique arabe, mais a également bâti des ponts culturels, offrant une relecture contemporaine qui résonne avec un public mondial.
Ce soir, le 23 juillet 2025, le Festival de Hammamet accueille une nouvelle vague musicale avec « Addict Ameba », un collectif européen innovant de la scène underground, rejoint par Rabii Brahim. Ce concert promet une fusion unique de rythmes afro-latins inspirés des folklores africains et centraméricains, poursuivant l’élan d’un festival qui célèbre la musique comme vecteur d’unité.