Cette déclaration a été confirmée par le député Sajih Attieh, qui a également cité le président Aoun disant que "le Hezbollah a montré beaucoup de souplesse et de flexibilité dans la coopération sur la question des armes selon un calendrier déterminé".
Ces propos interviennent à un moment délicat, alors que les spéculations sur la position du parti concernant ses armes, une question qui suscite une large controverse au Liban depuis des années, se multiplient.
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Cependant, ces déclarations contredisent le démenti des relations médiatiques du Hezbollah, qui a rejeté toute information ou nouvelle attribuée à des sources au sein du parti, réaffirmant qu’"il n’existe pas de sources au sein du Hezbollah".
Cela soulève des questions sur la crédibilité des déclarations attribuées à ses dirigeants. Mercredi 9 avril 2025, l’agence Reuters avait rapporté qu’un "haut responsable du Hezbollah" avait affirmé que le parti était prêt à discuter de l’avenir de ses armes avec le président Joseph Aoun, à condition qu’Israël se retire du sud du Liban et cesse ses frappes, ce qui renforce l’idée d’une possible flexibilité dans la position du parti.
De son côté, le député Hassan Fadlallah, membre du bloc parlementaire du Hezbollah, a insisté sur le fait que le gouvernement libanais est responsable de tout effort officiel pour mettre fin aux agressions israéliennes, soulignant le rôle central de l’État dans ce contexte.
Cette position reflète la volonté du parti de maintenir la question dans un cadre officiel, loin de toute négociation directe avec des parties extérieures.
Analyse de la situation
Les déclarations attribuées au président Aoun suggèrent la possibilité d’ouvrir un dialogue interne sur le désarmement du Hezbollah ou son intégration dans le cadre de l’État, une démarche qui pourrait être motivée par des pressions internes et externes pour régler ce dossier épineux.
Cependant, le démenti officiel du parti concernant toute déclaration de ses sources met en doute la réalité ou la sérieux de cette flexibilité.
Ce démenti pourrait être une tentative de préserver l’unité du discours interne du parti ou un message visant à éviter de montrer une quelconque faiblesse face à ses adversaires.
En même temps, le lien établi par le Hezbollah – selon Reuters – entre la discussion sur ses armes et le retrait d’Israël reflète une stratégie tactique, posant des conditions difficilement réalisables à court terme, ce qui lui offre une marge de manœuvre.
Quant à l’insistance de Fadlallah sur le rôle du gouvernement, elle semble être une tentative de réaffirmer la légitimité de l’État tout en maintenant la position forte du parti dans l’équation politique.
Ces développements révèlent la complexité de la scène politique libanaise, où les déclarations officielles se mêlent aux démentis et aux spéculations.
S’il existe une réelle flexibilité de la part du Hezbollah concernant ses armes, cela pourrait représenter une rare opportunité de dialogue interne.
Cependant, le succès de tout calendrier dépend d’un large consensus entre les parties libanaises, ce qui semble hors de portée dans le contexte actuel de polarisation.