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En présence de la ministre des Affaires culturelles, Amina Srarfi, et de blessés palestiniens venus de Gaza pour recevoir des soins en Tunisie, ce concert poignant a été un cri du cœur pour la Palestine, porté par la voix puissante d’Assaf et l’émotion partagée avec un public exceptionnel.
Un retour dédié à Gaza
Dès l’ouverture avec « Ya denia Aley Ech’hadi », Assaf a adressé un message de gratitude à la Tunisie et à son peuple, annonçant que les revenus du concert seraient intégralement reversés à Gaza, une cause qui, selon ses propres mots, « occupe ses pensées et hante son esprit ».
Vêtu de la keffieh palestinienne, il a incarné la résilience d’un peuple face à la guerre, transformant son deuil en un acte artistique engagé.
Une sélection musicale engagée
Assaf a interprété une sélection de chansons vibrantes, dont « Ana Dami Filastini », qui a comme toujours enflammé la scène, ainsi que « Bilad Al Arab », « Salamon Li Gaza », « Erfaa Rasak », « Balad El Ezz Ya Gaza » et « Ya Banat Bladna ».
Chaque morceau était une ode à la résistance et à l’identité palestinienne, portée par une voix empreinte de douleur et de fierté.
Les drapeaux palestiniens et tunisiens flottaient haut, tandis que le public, arborant des keffiehs, exprimait sa solidarité à travers des gestes de victoire et des slogans comme « Free Gaza ».
Une communion fraternelle
L’harmonie entre Assaf et son public a transformé cette soirée en une expérience humanitaire unique. Le chagrin causé par la guerre à Gaza s’est mué en un élan de fraternité entre les peuples tunisien et palestinien, unis par un lien historique.
La scénographie, mêlant images de Palestine et portraits d’enfants martyrs, a amplifié l’émotion, faisant de chaque note un appel à faire entendre la voix des Gazaouis à travers l’art.
Un message universel
Ce retour sur la scène de Carthage, après deux ans d’absence, a marqué les esprits par son intensité et son engagement.
Assaf, ambassadeur de la culture palestinienne, a utilisé sa voix pour dénoncer le silence face aux souffrances de Gaza et appeler à la justice. Le public, en communion avec l’artiste, a répondu par une ferveur collective, transformant le théâtre antique en un espace de résistance et d’espoir.
Carthage, porte-voix de l’humanité
Ce concert a une fois de plus illustré la vocation du Festival international de Carthage à porter des messages universels à travers l’art. En dédiant sa performance à Gaza, Mohamed Assaf a rappelé le pouvoir de la musique comme outil de solidarité et d’expression des luttes humaines, laissant une empreinte indélébile dans le cœur des spectateurs.