La visite officielle du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi à Doha les 13 et 14 avril 2025, au cours de laquelle il a rencontré l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, a marqué une étape clé dans cette dynamique.
Les discussions ont porté sur des axes économiques, politiques et humanitaires, reflétant la profondeur du partenariat entre les deux nations.
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Coopération économique : une base pour un partenariat durable
La coopération économique a occupé une place centrale dans les pourparlers, les deux parties réaffirmant leur engagement à stimuler les investissements mutuels et les échanges commerciaux. L’annonce d’un ensemble d’investissements qataris directs en Égypte, d’une valeur de 7,5 milliards de dollars, constitue une avancée ambitieuse visant à soutenir un développement économique durable.
Ces investissements ne sont pas de simples chiffres : ils traduisent une volonté politique commune de promouvoir l’intégration économique, dans un contexte de défis économiques mondiaux exigeant une coordination régionale accrue.
Avec l’Égypte comme l’un des plus grands marchés de la région et le Qatar comme hub financier et d’investissement, ce partenariat s’annonce prometteur pour des bénéfices mutuels.
La question palestinienne : une position unifiée
Sur le plan politique, le sommet a réaffirmé la centralité de la cause palestinienne. Les deux pays ont renouvelé leur soutien à l’établissement d’un État palestinien indépendant sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.
Cette position, bien que constante, revêt une importance particulière face à l’escalade persistante dans la bande de Gaza.
Le soutien de l’Égypte et du Qatar aux efforts de reconstruction de Gaza, ainsi que leur appui à une conférence internationale organisée par Le Caire, souligne leur rôle pivot en tant que médiateurs régionaux.
Leur insistance sur la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et d’une aide humanitaire d’urgence met en lumière leur engagement à alléger les souffrances du peuple palestinien, dans un contexte de pressions internationales croissantes pour des solutions durables.
Soudan : une préoccupation partagée et un appel au dialogue
Concernant le Soudan, les deux pays ont exprimé leur profonde inquiétude face à la poursuite du conflit armé, réaffirmant leur soutien aux initiatives régionales et internationales visant à mettre fin à la crise.
Cette position reflète leur prise de conscience des répercussions de l’instabilité soudanaise sur la sécurité régionale, particulièrement pour l’Égypte, liée au Soudan par des liens historiques et géographiques, et pour le Qatar, actif dans la promotion de solutions diplomatiques.
Iran et États-Unis : soutien à la désescalade régionale
Fait notable, le sommet a abordé les négociations indirectes entre l’Iran et les États-Unis. Les deux parties ont salué leur poursuite et exprimé leur soutien aux efforts visant à réduire les tensions dans la région.
Cette position traduit une vision stratégique pour renforcer la stabilité régionale, tout en rendant hommage au rôle de médiateur diplomatique du Sultanat d’Oman. Les deux pays ont également dénoncé toute tentative de saper les efforts de médiation, notamment à Gaza, renforçant ainsi leur stature d’acteurs influents sur la scène régionale.
Conclusion : vers un partenariat stratégique durable
Le sommet de Doha confirme que les relations égypto-qataries ne se limitent pas à une simple coopération bilatérale : elles constituent un pilier essentiel de la stabilité régionale.
En renforçant leur partenariat économique, en soutenant les causes arabes et en œuvrant à la désescalade des tensions régionales, l’Égypte et le Qatar affirment leur rôle de puissances centrales dans la région.
Face à des défis politiques et économiques persistants, ce partenariat apparaît comme une étape prometteuse vers un avenir plus stable et prospère pour l’ensemble de la région.
