Surtout lorsqu’il est dopé par de nouvelles promesses qui repoussent les limites humaines.
Depuis le succès mondial de ChatGPT, les géants de la technologie concernés par l’intelligence artificielle (IA) ont suscité une véritable euphorie boursière.
Hors Sujet
Certaines valorisations ont déjà atteint des niveaux stratosphériques. Les plus grandes capitalisations américaines en ont profité.
La hausse de 26 % du S&P 500 depuis un an est très liée à ces valeurs vedettes.
L’IA couvre tout l’univers des technologies utilisées par une machine, afin de reproduire des comportements humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativité, en dépassant les capacités humaines.
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En France, la Commission de l’IA a remis le 13 mars un rapport au président de la République contenant vingt-cinq recommandations pour que la France puisse tirer parti de cette révolution technologique.
Ce rapport évoque l’hypothèse d’une contribution de l’IA à hauteur de 1 à 1,7 point de PIB, si des investissements publics de plus de 25 milliards d’euros sur cinq ans sont effectués. Cela reviendrait donc à doubler la croissance économique qui se situe actuellement à moins de 1 %.
Appétit boursier
L’appétit boursier pour des entreprises présentes dans la chaîne de valeur de l’IA s’explique par les gains de productivité et les économies de coût attendus de ces nouvelles technologies, qui remplaceraient des postes de travail.
Selon la société de conseil Accenture, 40 % des heures travaillées dans le monde pourraient être touchées par l’essor de l’IA.
Le cabinet Gartner prévoit qu’à l’horizon 2025, près d’un tiers des nouveaux matériaux, des nouveaux médicaments et des messages commerciaux sera issu de l’IA.
Son adoption par les entreprises déterminerait leur réussite au cours de la décennie à venir.
IA dite “générative”
L’IA générative, capable de créer du texte, du son, de la vidéo, etc., devrait contribuer à la réduction des coûts, surtout en présence de tâches répétitives, et générer de nouveaux revenus. Les branches les plus concernées se situent dans les logiciels et les services numériques, les médias et Internet, les services commerciaux, les loisirs et les jeux vidéo.
L’effet positif de l’IA est identifié, notamment, dans les biens d’équipement, la grande distribution, la santé, l’immobilier, les télécoms et les services aux collectivités.
En direct ou via des fonds
Indépendamment d’un placement direct dans l’une des « Sept Merveilles » de Wall Street (Alphabet-Google, Amazon, Apple, Meta-Facebook, Microsoft, Nvidia et Tesla), ou en Europe (ASML, SAP), on peut investir sur la thématique à travers des ETF ou des fonds spécialisés Artificial Intelligence ou Robotics.
Le potentiel de croissance des actions de l’IA reste prometteur. Ce qui n’empêchera pas, du fait de l’amplitude de ce succès boursier, d’inévitables périodes de consolidation.
Nvidia : est-il trop tard pour investir ?
Après s’être approchée du seuil des 1.000 dollars au Nasdaq avec un plus-haut historique à 974 dollars, le 25 mars 2024, l’action de Nvidia, concepteur américain de puces graphiques optimisées pour l’intelligence artificielle (IA), est revenue, après des prises de plus-value, dans un canal compris entre 850 et 900 dollars dès le mois d’avril.
Au 10 mai, le titre avait progressé de 81 % depuis le 1er janvier, de 528 % sur trois ans et de 2.170 % sur cinq ans. L’action de la société de technologie, basée à Santa Clara en Californie, a entamé dès 2020 son irrésistible ascension, devenue phénoménale depuis le mois d’octobre 2022.
Bénéfice multiplié par neuf en 2023 !
Troisième plus grande capitalisation boursière mondiale, à plus de 2.200 milliards de dollars, après Microsoft et Apple, Nvidia fait désormais partie des grands champions du secteur de la technologie.
En 2023, son chiffre d’affaires a triplé et le bénéfice a été multiplié par neuf !
Véritable leader mondial dans son domaine, la société peut, à ce titre, intégrer le compartiment intelligence artificielle d’un portefeuille boursier.
Cependant, compte tenu de sa valorisation à 60 fois les résultats attendus, qui peut toujours faire redouter un effet de bulle, il est recommandé d’acheter le titre de préférence après une correction.