Deux commémorations d’une grande tenue pour deux figures fortes de la vie publique française. Deux figures dignes de la politique.
A peine évanouis les échos des témoignages célébrant leur respect de la démocratie, leur attention aux droits du Parlement et leur ouverture d’esprit, que l’on assistait, médusé, à la pitoyable séance des questions au gouvernement. Un charivari honteux, un drapeau palestinien exhibé dans l’Hémicycle au mépris des règles de l’Assemblée nationale, et surtout, des invectives révélant un niveau de haine fou entre députés de bords opposés, les parlementaires ont perdu leurs nerfs. Offrant ainsi une image pitoyable de la démocratie.
Une fois de plus, c’est La France insoumise qui a mis le feu aux poudres. Fidèle à sa stratégie de la tension permanente, et probablement inquiet de voir que l’attention médiatique faiblissait à son endroit, le parti de Jean-Luc Mélenchon a sciemment provoqué l’incident qui a valu ensuite à l’un de ses représentants une lourde sanction.
Mais qu’est-ce que l’exclusion et la suspension d’une quinzaine de jours pour un député fauteur de troubles, au regard du temps médiatique que cela offrit au parti tout entier et à sa défense de la cause palestinienne ? Peu de choses, en réalité.
C’est la dérive de la politique du clash, celle du culte des réseaux sociaux où la punchline remplace le programme.
Les idées comptent moins que les coups d’éclat, et peu importe, pour eux, que cela fournisse du carburant à la montée de l’antiparlementarisme et à la promotion des régimes illibéraux. Pompidou, Giscard et les autres, revenez !