Ce qui a changé c’est tout simplement le nom, la légende Bob Marley a disparu depuis longtemps, le groupe Bob Marley and The Wailers a laissé place à The Wailers. Ces derniers, en tournée mondiale pour leur 40e anniversaire « The Legend », après la Californie, Caracas… ont posé le pied pour un concert en Tunisie, dimanche au théâtre romain de Carthage.
Le mythique groupe était attendu par ses fans, venus remplir toutes les travées du théâtre ; à la lumière de la moyenne d’âge, des réactions des spectateurs, des refrains chantés et repris, le style de musique a encore de beaux jours devant lui.
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La scène a pris des couleurs et des lumières psychédéliques, le groupe entre, à pas rapides, sous les applaudissements et les cris de bienvenue.
Aston Barrett Junior, le jeune héritier du leg reggae qui transcende les générations est né dans la marmite jamaïcaine, il est le fils d’Aston,, le bassiste de Bob Marley and The Wailers ; chemise bleu clair, casquette vissée sur la tête, agile, gestuel, micro en main, traverse la scène sur toute sa largeur.
C’est parti, fort, de chants et de refrains, l’indémodable et emblématique chanson In love ouvre le bal et met le feu aux poudres, le public, vraisemblablement acquis à la cause reggae réagit au quart de tour, téléphones portable allumés, les têtes dodelinent, les bras gesticulent dans tous les sens, la joie et la ferveur sont visibles. On répète mot à mot, phrase par phrase, les corps en mouvement, la tête dans les étoiles.
Immanquablement, le chanteur lance ses saluts d’amitié aux Tunisiens, les cris de liesse et de réjouissance s’ensuivent, la fête est totale, l’Afrique est évidemment évoquée, à travers ses luttes, les combats contre le racisme etc. On voit par là que les causes justes sont encore et toujours sur le devant de la scène.
La Paix, l’amour, moteur avec la philosophie (Rasta) sont le fondement et l’origine de la musique reggae.
En ces temps d’incertitude, le monde réclame ces valeurs, The Wailers le répète à tout bout de champ, à Carthage leur public a chanté la paix, à l’unisson.
D’une chanson à l’autre, l’« âme » du style reggae s’est répandue, durant 90 minutes dans l’air de Carthage avec ses mélodies chaloupées, ses paroles de paix et ses rythmes dansants. Les titres phares ( No woman no cry, I shot the sherif, get up stand up, etc.) ont été repris par un public charmé, enthousiaste et…décidé à être resservi.