Radié de la fonction publique à sa demande, il va s'engager, au gré de ses rencontres, auprès de structures publiques ou privées porteuses de sens à ses yeux : CAPC de Bordeaux, Centre de création industrielle, collection Renault, La Villette, ministère de la Culture (délégation aux Arts plastiques, direction de l'Architecture et du Patrimoine), Institut français d'architecture, Domaine de Chaumont-sur-Loire , Arc en rêve, Fondation Pinault, Rencontres de la photographie d'Arles, Société du Grand Paris…
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L'intérêt. Autant dire que son livre est riche en souvenirs et anecdotes savoureuses, d'autant que cet érudit obsédé par le bien commun ne mâche pas ses mots, du scandale de la collection Renault aux révélations autour du départ de François Pinault de l'île Seguin au profit du Palazzo Grassi, à Venise, pour y montrer ses oeuvres d'art contemporain. Il revient aussi sur l'invention du parc de la Villette ou encore sur les différends entre les Rencontres d'Arles et la mécène Maja Hoffmann, ou encore sur la naissance de nouveaux lieux d'art contemporain à Chaumont-sur-Loire ou au parc de Rentilly, en Ile-de-France.
« Domaine Public » est le récit de cette vie professionnelle intense, avec ses combats et ses enthousiasmes, créant la trame politique et territoriale d'une France des mouvements artistiques et de l'après-68, pointant le désengagement de l'Etat et les connivences entre l'art et l'argent, dénonçant tantôt le fait du prince, tantôt celui du milliardaire.
« Domaine public. Seul on va plus vite. Ensemble on va plus loin », de François Barré. Editions du Regard, 335 pages, 23 euros.
Martine Robert