Une représentation qui s’ajoute à une douzaine d’autres, effectuée plus tôt dans l’année en Tunisie. « Danse céleste », une production du théâtre national tunisien, est soutenue par les centres des arts dramatiques et scéniques du Kef et de Zaghouan.
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Son metteur en scène voue un grand intérêt à la création théâtrale faite de plusieurs protagonistes sur scène. « Danse céleste » rassemble un florilège de comédiens, tout âge confondu citons Hajer Hamouda, Khaled Zidi, Lazhar Farhani, Abdelkarim Banneni, Chaima Zaazaa, Hamza Ouertatani, Imen Mannai, Mounir Khazri, Emna Mahbouli et l’idole Mouna Noureddine, pionnière du théâtre et de la télévision.
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Cette dernière effectue son grand retour sur la scène de Hammamet, 60 ans après la première de sa pièce « Othello » présentée en 1964 sur place, dans le cadre de la toute première édition du festival de la ville. Un bel hommage à une carrière scénique florissante.
Sur plus de 2h, « Danse céleste » s’interprète sur la scène du festival. Écrans, tables longues, chaises, une petite scène dans la grande… Autant d’éléments visibles qui constituent la scénographie de la pièce, annonciatrice de sa mise en abîme.
L’histoire puise dans l’œuvre littéraire d’Elif Shafak « Soufi mon amour », et revisite les rouages de cette célèbre relation qui unit Jalal Eddine Rumi et Shams Tabrizi. Deux figures qui refont le monde en poésie, en littérature, en philosophie et qui racontent autrement et plus en profondeur les valeurs universelles et humanistes.
Taher Issa Ben Larbi, avec l’aide de Hajer Hamouda, ont réécrit toute une version théâtralisée « tunisifiée »de l’œuvre de Shafak, en y incluant des personnages, tous plus différents les uns - les autres, et à la composition diversifiée.
Immersive à souhait, cette plongée dans un univers soufi déroutant, parvient à séduire le public et à retenir son attention de bout en bout. Un va-et-vient temporel et récurrent -Celui des scènes et des évènements- tissent en profondeur l’intrigue et la narration de la pièce.
Cette même pièce se distingue par son dynamisme unique et par un mélange de supports à caractère scéniques et cinématographiques. Des dualités s'enchaînent, entre deux mondes différents : celui de l’époque actuelle et une autre antérieure, entre littérature et cinéma, poésie et monde numérisé, philosophie et contemporanéité. « Rakset Essama » est ponctuée d'arrêts sur scène, comme un plateau de tournage, qui entraîne le spectateur dans des coulisses, normalement impénétrables. Une création enrichie par des Mapping visuels, de costumes imposants, avec un rappel à l’art des derviches tourneurs qui font tout l’univers de Rumi.
« Je dédie cette représentation aux mères. À la maman de Mounir Khazri et à la mienne qui souffre d’Alzheimer ».
Déclare Taher El Issa Ben Larbi pour clôturer cette représentation. Le metteur en scène a exprimé sa plus grande joie de revoir une icône comme Mouna Noureddine s’emparer à nouveau de la scène du FIH.
La soirée en musique tant attendue de « Bedouin Burger et de Tania Saleh » s’apprête à avoir lieu ce soir 23 juillet 2024. Une soirée haute en musique dédiée à la jeunesse arabe et tunisienne. Celle qui a toujours soif d’alternatif et de renouveau musical.